Plus qu’une solitude – La communauté franco-albertaine

Hey! Welcome to my blog post about the French language community of Alberta! If you’d like to read the post in English, click here for a translation (quality not guaranteed, but I hope it’s helpful)!

Voici une communauté qui m’a été assez importante dans ma vie, vu que j’habite en Alberta depuis que je suis né, et ma famille a presque toujours eu pas mal d’amis francophones (nés ici ou ailleurs, notamment au Québec). Je suis même allé à une école d’immersion française lorsque j’étais petit (de la prématernelle jusqu’à la troisième année) où mon aventure avec le français a commencé il y a toutes ces années… Ah, il y a de bons souvenirs là-bas… Dans cette école, j’ai été exposé à plusieurs franco-albertains dès un très jeune âge et avec eux leurs manière(s) distinctes de parler leur langue maternelle. Voici quelques caractéristiques que j’ai remarqué avec des autres faits intéressants que j’ai trouvé sur l’internet (et une vidéo aussi!). 

Voici mon épisode de podcast enregistré avec un ami franco-albertain (né dans une famille exogame avec un père anglais (c’est-à-dire, de l’Angleterre) et une mère québécoise. Il a vécu la majorité de sa vie probablement en anglais, parlant anglais et français avec sa mère, et seulement en anglais avec les deux lorsqu’ils sont tous ensembles. Cet épisode était enregistré il y a plusieurs années (j’avais 16 ans je crois et il avait 10 ans) alors ça ne reflet pas forcément la manière dont on parle aujourd’hui.

Un peu d’histoire:

Plusieurs des premiers colons européens en Alberta étaient d’origine canadienne-française, ce qui a fait que la première langue européenne utilisée en Alberta était le français. C’était ainsi la langue dominante à Fort Edmonton, construit par la Compagnie de la Baie d’Hudson en 1795.[1] Une mission francophone dans la région de Calgary a donné vie au village francophone de Rouleauville (annexé à la ville de Calgary en 1907), nommé en 1899 et maintenant devenu le quartier Mission dans la ville la plus grande de l’Alberta.[2] Ensuite, l’arrivée de vagues massives d’immigrants des origines diverses ont fait que le français est devenu une langue secondaire dans la province. Plus tard, lorsque l’assemblé législative de l’Alberta a déclaré l’anglais la seule langue de débats et d’instruction, les prêtres locales de l’église Catholique sont aller recruter de nombreuses autres immigrantes francophones pour grandir leurs rangs. Ils ont ainsi fondé ou augmenté les populations de beaucoup des communautés de langue française du nord de l’Alberta. C’est comme ça par exemple, que l’ancienne colonie de Saint Paul de Métis a été peuplé par de nombreux canadiens français après l’échec de la colonie métisse.[3] Après un peu de temps et beaucoup de travail, après avoir été interdit pour une période de temps l’enseignement en français était encore permis en Alberta en 1964 (mais seulement pour un heur chaque jour). La gestion des écoles francophones (plusieurs entre eux fondé par l’église catholique) était enfin passée aux francophones de la province en 1993 et en 1999 le bureau du Secrétariat albertain des affaires francophones était établi dans le gouvernement.[4] Aujourd’hui, les francophones de l’Alberta ont une place unique dans la culture de la province, avec des influences partout, du quartier francophone d’Edmonton (avec un café assez chic, si vous me le demandez) jusqu’au nord de la province avec ses festivals célébrant la culture canadienne-française qui existe là-bas pour maintenant plus qu’une siècle (plus vieux que la majorité des choses amenées par les européens en Alberta XD). Il faut que je le dise, j’ai pas mal hâte à découvrir ce qui va se passer prochainement dans l’histoire de cette communauté. Avec tous les défis ce serait facile à dire que leur avenir est assez difficile à prévoir, mais je suis sûr que les francophones qui existent aujourd’hui sont plus que prêts à faire face à ces défis dans la meilleure façon qu’ils puissent, pour le bien de leur province, leur peuple, et de l’humanité entière. Souhaitons que leur épanouissement soit le nôtre aussi!

Le Nord Albertain / Rivière-la-Paix

Comme le nom de la région s’implique, il y a plusieurs personnes habitant dans la région nommée par les anglophones « Peace River » qui appelle leur coin de la province par son nom français – une communauté francophone plus concentrée qu’aucune autre dans la province. Une grande partie des villages ici portent aussi des noms français tels que Girouxville, St. Isidore, et d’autres. Les pourcentages de personnes ayant le français comme langue maternelle est ici plus élevé que le moyen en Alberta, et même dans le reste du Canada anglais. Il y a même un village qui s’appelle Falher qui a une population d’environ 40% francophone! La région est même appelée parfois « Le Petit Québec »! Le français ici ressemble un peu le français parlé dans la région de Saguenay-Lac-Saint-Jean au nord du Québec, d’où une grande partie des immigrants francophones originelles sont venus. Regardez cette vidéo de l’ACFA (l’Association Canadienne-Française de l’Alberta) à propos de la communauté de Falher pour écouter un peu leur parler. 

Le nord albertain (et plus précisément le village de Falher) est aussi la maison de L’ACFA (responsable pour la vidéo montrée en haut), un organisme fondé pour promouvoir et défendre les intérêts de la communauté franco-albertaine qui organise et soutien des activités francophones à travers la province (telles que La fête franco-albertaine – un festival pour célébrer la culture et la vitalité de la francophonie en Alberta. J’ai eu l’opportunité de la visiter pour la première fois cette année à David Thompson Resort près de Nordegg dans les Montagnes Rocheuses), engage avec le gouvernement provincial pour représenter leur communauté. Cette organisme est véritablement dans plusieurs sens la porte-parole de l’Alberta francophone.

Edmonton et Calgary

De toute la province, Edmonton et Calgary compte les nombres de francophones les plus élevés dans la province. Malgré le fait que leur poids démographique est assez minuscule (mais pas invisible quand même – j’ai des amis francophones qui habitent à Edmonton), les francophones des deux grands centres urbains de l’Alberta ont réussi à y établir pas mal d’institutions et de services de langue française dans leurs villes. Pour dresser une liste de seulement quelques services qui me viennent en tête juste en pensant à ma connaissance de ma propre ville (Edmonton), je peux lister une faculté francophone de l’Université de l’Alberta (pratiquement une université en soi même), un quartier francophone, plusieurs écoles francophones et d’immersion françaises dans la ville et à proximité de la ville, un centre culturel avec un café francophone, et même un quartier francophone (où on trouve la plupart de ces services). Calgary à lui-aussi un héritage francophone important, et plusieurs institutions qui représentent la vitalité de la communauté de nos jours. Ces institutions incluent des écoles francophones et d’immersion et un Alliance Française avec des activités culturelles qui se déroulent pendant toute l’année.

Le français parlé dans les grandes villes albertaines ressemble beaucoup le français parlé dans les autres villes du Canada anglais. On ne trouve que des variations petites en comparant le français de Winnipeg et le français de Calgary par exemple. La plupart des familles francophones dans les villes sont de familles exogames, c’est-à-dire qu’elles ont un parent francophone et un parent d’expression anglaise (ma belle-sœur et tous les autres francophones provenant de l’Alberta que je connais personnellement viennent de telles familles). Ça fait souvent que les enfants grandissent en parlant les deux langues à la maison. C’est souvent le choix de ces familles d’envoyer leurs enfants aux écoles francophones pour qu’ils puissent avoir une vie plus balancée entre ces deux langues, car l’anglais est souvent dominant lorsque les deux parents sont à la maison en même temps. Ces enfants parlent typiquement un français assaisonné avec des petits mots et expressions en anglais, car lorsqu’on a une belle expression ou façon de dire quelque chose qu’on aime qui n’a pas d’équivalent en français (ou qui en a peut-être, mais c’a pas le même vibe, t’sais?) c’est très facile de l’utiliser avec ses amis ou avec sa famille, car ils vont presque toujours aussi parler anglais. Ça peut être assez cool si tu me le demandes, mais on a souvent tendance de juger les jeunes francophones à cause de cette tendance, et même si ces corrections viennent parfois de bonnes intentions, ça peut après un peu de temps décourager les francophones d’utiliser le français du tout. Il faut trouver une balance entre la conservation de la langue qu’aiment les francophones minoritaires et un soutien pour leur usage de la langue telles ils la parlent. De toute façon, la façon dont les franco-albertains utilisent leur langue est tout à fait une représentation d’une existence longue et passionnante dans un environnement dans laquelle l’anglais a été longtemps dominant. Le fait qu’ils parlent encore français est un témoignage fort à la détermination de ce peuple à garder leur langue et leur distinctivité. Leur dialecte est encore plus quelque chose pour laquelle il faut être reconnaissant, car ça peut être très gratifiant et amusant de découvrir les plusieurs manières dont les francophones du monde entier utilisent leur langue différemment pour mieux s’exprimer individuellement et comme une communauté de langue française (et c’est pareil pour les autres langues, je pense). Découvrir la langue d’une autre personne, et encore plus d’interagir avec elle dans sa propre langue ouvre la porte à une compréhension encore plus profonde de la personne, de son héritage, et peut-être même de ses pensées, ses valeurs, sa foi ou sa personnalité (ça me plait d’entendre le sens d’humour s’en sortir d’une personne lorsqu’elle devient plus confortable dans une langue, que ce soit sa deuxième ou sa première). J’aime bien les amis francophones que j’aie en Alberta et de partout dans le monde, et ça rend la vie toujours plus intéressante de les entendre utiliser leur propre parler. Soyons ouvert à laisser les gens s’exprimer dans la langue de leurs parents et voyons plus clairement la beauté de l’âme!

Voici une vidéo de Radio-Canada qui demande aux jeunes franco-albertains d’une école francophone ce qu’ils pensent de l’insécurité linguistique : 


 

[1] “La Patrimoine Francophone en Alberta,” Alberta.ca, consulté le 15 août, 2023, https://www.alberta.ca/fr/francophone-heritage.

 

[2] “L’histoire francophone de Calgary,” Francophonie Calgary, consulté le 15 août, 2023, https://www.francophonie-calgary.ca/destination-calgary/lheritage-francophone-de-calgary/.

 

[3] “Saint-Paul (Alberta),” Wikipédia, 5 août, 2023, https://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Paul_(Alberta) (consulté le 15 août, 2023). 

 

[4] “La Patrimoine Francophone en Alberta,” Alberta.ca, consulté le 15 août, 2023, https://www.alberta.ca/fr/francophone-heritage.

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